lundi 28 décembre 2009

Russie: le 1er tronçon de l'oléoduc Sibérie-Pacifique mis en service
MOSCOU — Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a officiellement mis en service lundi le premier tronçon de l'oléoduc Sibérie-Pacifique, partie d'un réseau stratégique de près de 5.000 kilomètres qui alimentera à terme la région Asie-Pacifique en pétrole russe."C'est un projet stratégique qui permettra à la Russie de pénétrer les nouveaux marchés du Pacifique et d'Asie où elle n'est pas suffisamment présente", a déclaré Vladimir Poutine, cité par l'agence RIA Novosti.

Il a aussi félicité Transneft, la compagnie publique chargée du transport du brut russe, pour "avoir réussi tout cela en dépit de la crise économique mondiale"."Je vous félicite, c'est une beau cadeau de Nouvel An pour la Russie", a-t-il ajouté.Ce premier tronçon de l'oléoduc Sibérie-Pacifique, un tube de 2.694 km et d'une capacité annuelle de 30 millions de tonnes de pétrole, relie Taïchet (Sibérie orientale) à Skovorodino (région de l'Amour, Extrême-Orient russe).

Cette partie a coûté quelque 378 milliards de roubles (8,7 milliards d'euros), dont 60 milliards de roubles (environ 1,4 md d'euros) ont été consacrés à la construction d'un port pétrolier dans la baie Kozmino, près de Nakhodka, en Extrême-Orient russe, sur la côte russe de la mer du Japon.Un deuxième tronçon de plus de 2.000 km doit encore être construit pour relier Skovorodino à la baie de Kozmino. En attendant que ce dernier soit achevé, des trains transporteront le pétrole de Skovorodino à Kozmino, où il sera chargé à bord de pétroliers.

"Le premier chargement, qui a été chargé aujourd'hui (lundi), partira pour Hong Kong", a précisé le président de Transneft, Nikolaï Tokarev.Ce responsable avait par ailleurs indiqué la semaine dernière qu'un appel d'offres serait lancé fin 2009 ou début 2010 pour la construction du deuxième tronçon de l'oléoduc.Transneft et le groupe pétrolier chinois CNPC avaient par ailleurs signé en octobre 2008 un accord pour la construction d'une autre branche de l'oléoduc vers la Chine, grande consommatrice d'énergie, qui aura ainsi directement accès aux immenses ressources de son voisin.Ce tronçon de 67 km, de Skovorodino à la frontière chinoise, permettra la livraison de brut sibérien, avec un débit initial de 15 millions de tonnes par an, vers le nord de la Chine. Sa mise en exploitation est prévue pour 2010.

jeudi 17 décembre 2009

L’Otan voudrait que la Russie l'épaule en Afghanistan
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Rasmussen a tenté, lors de sa visite en Russie ce mercredi 16 décembre, d'impliquer Moscou dans les opérations de l'Alliance en Afghanistan, sans toutefois obtenir un engagement ferme du Kremlin.Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre BilletteC'était attendu, la première visite en Russie d'Anders Rasmussen devait essentiellement concerner le dossier afghan.Il faut dire que les autres dossiers sont plus litigieux, comme celui du conflit géorgien ou de l'expansion à l'est de l'Otan.Sur la question afghane, l'Alliance atlantique voudrait bien voir la Russie s'impliquer davantage. C'est le message du secrétaire général de l'Otan au Kremlin. Ce mercredi 16 décembre, Anders Rasmussen a été clair et concret : l'Alliance voudrait que Moscou fournisse des hélicoptères, tout en formant les pilotes et en fournissant des pièces détachées. Selon la presse russe, Anders Rasmussen aurait également demandé d'élargir le transit de matériel sur le territoire russe, en acceptant également le passage de matériel militaire.Côté russe, cette première visite du secrétaire général de 'lOtan depuis 2007 marque « le début d'un nouveau chapitre entre l'Otan et Moscou », selon Dmitri Medvedev. Cependant, sur les demandes de l'organisation atlantique, la réponse a été laconique: «Les demandes seront étudiées par le ministère des affaires étrangères».

samedi 5 décembre 2009

Russie: explosion mortelle dans une discothèque
Plusieurs blessés sont actuellement dans un état grave ce qui laisse présager que le bilan des victimes pourrait s'alourdir. La déflagration s'est produite dans le café Le Cheval Boiteux où quelque 200 personnes, principalement des employés et des membres de leurs famille, célébraient le huitième anniversaire de l'établissement.

Les victimes ont été intoxiquées par des émanations de monoxyde de carbone alors qu'elles tentaient de quitter l'endroit, prises de panique. Un porte-parole de l'enquête a confirmé que l'explosion était accidentelle et qu'en aucun cas, il ne s'agissait d'un acte terroriste. Une intention criminelle n'est toutefois pas exclue. Les feux d'artifice à l'origine de la tragédie devaient être lancés en plein air et ils étaient interdits d'utilisation dans des espaces clos. Le premier ministre Vladimir Poutine a dépêché sur les lieux deux avions de Moscou équipés pour soigner les personnes gravement brûlées.

jeudi 26 novembre 2009

Les russes prêt à investir dans le dollar canadien
La Banque centrale russe se prépare à investir une partie de ses réserves de change dans les instruments libellés en dollars canadiens, a annoncé mercredi le directeur du département des opérations sur les marchés financiers de la Banque, Sergueï Chvetsov. "Les opérations sur le dollar canadien sont déjà techniquement sur le point d'être lancées, puis ce sera le tour d'une ou de deux monnaies, mais ce sera tout", a expliqué l'expert devant le conseil pour la politique monétaire de la Douma qui s'est réuni mercredi. Actuellement, la Banque centrale investit dans quatre devises: le dollar US, l'euro, la livre sterling et le yen japonais, a-t-il ajouté. A la mi-novembre, les réserves internationales (de change) de la Banque de Russie s'élevaient à plus de 440 milliards de dollars US.

mardi 15 septembre 2009

Le Monde.fr
Les Etats-Unis ont dit redouter lundi une course aux armements en Amérique latine, au lendemain de l'annonce d'un contrat de 2,2 milliards de dollars entre la Russie et le Venezuela pour l'achat d'armes russes.

"Nous sommes inquiets, de façon générale, de l'objectif avoué du Venezuela d'accroître son arsenal militaire, ce qui pose à notre avis un grave défi à la stabilité du continent américain", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Ian Kelly.

"Nous redoutons une course aux armements dans la région", a-t-il déclaré devant la presse en réponse à une question sur l'annonce du contrat entre Moscou et Caracas et sur les craintes de coopération nucléaire du Venezuela avec l'Iran.

M. Kelly a estimé que les importations d'armes du Venezuela "dépassent celles des autres pays d'Amérique latine" et appelé ce pays à la transparence sur ces achats et leur destination.

"A nos yeux, il est très important qu'ils mettent en place des procédures claires et des garde-fous pour faire en sorte que ces armes ne soient pas détournées au profit d'organisations irrégulières ou clandestines", a souligné le porte-parole.

Le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé dimanche que la Russie avait accordé un crédit de 2,2 milliards de dollars à son pays pour l'achat d'armement russe, dont 92 chars T-72 et des systèmes antiaériens.

Dans le cadre de son émission hebdomadaire de radio et télévision "Alo Presidente", M. Chavez a par ailleurs annoncé son intention d'"installer un puissant système antiaérien", alors que Caracas a mis en garde son voisin colombien contre l'ouverture prévue de plusieurs bases militaires aux Etats-Unis.

"Nous avons déjà signé le contrat pour ces petits appareils", a ajouté le président vénézuélien en montrant la photographie de lance-roquettes multiples mobiles 300mm Smerch, d'une portée de 90 km.

"Avec ces fusées, cela va leur être difficile de venir nous bombarder", a dit M. Chavez, qui a justifié ces acquisitions par l'existence au Venezuela de réserves de gaz et de pétrole importantes à protéger.

Hugo Chavez était mercredi et jeudi en visite en Russie, qu'il considère comme un allié stratégique. La Russie et le Venezuela ont signé entre 2005 et 2007 douze contrats d'armement d'un montant total de 4,4 milliards de dollars.

dimanche 5 juillet 2009

Medvedev compare Khodorkovski à Madoff et refuse de parler de grâce
MOSCOU (AFP) — Le président russe Dmitri Medvedev a répondu dimanche aux critiques occidentaux du procès de l'ex-magnat du pétrole Mikhaïl Khodorkovski en le comparant avec l'affaire Madoff et laissant entendre qu'il ne serait pas gracié s'il ne reconnaissait pas sa culpabilité.

"Il n'y a rien à discuter à ce jour", a tranché le chef de l'Etat interrogé par des journalistes italiens sur le sort du prisonnier le plus célèbre de Russie à la veille d'une visite en Russie du président américain Barack Obama et d'un sommet du G8.

"Concernant une grâce pour Khodorkovski ou toute autre personne, cette procédure doit être menée telle que définie par les lois de notre pays", a déclaré M. Medvedev dans un entretien à des médias italiens publié dimanche par le service de presse du Kremlin.

"En d'autres termes, la personne en question doit s'adresser au président, reconnaître sa culpabilité et faire une demande pour qu'une telle décision soit prise en compte", a-t-il poursuivi.

L'ex-chef du groupe pétrolier russe Ioukos, déjà condamné en 2005 à huit ans de prison pour escroquerie à grande échelle et évasion fiscale, comparaît de nouveau depuis le 3 mars devant un tribunal à Moscou pour détournement et revente illégale de pétrole.

Il plaide non-coupable qualifiant ce procès dans lequel il encourt plus de 20 ans de prison de farce judicaire et politique.

Ses partisans considèrent que ce procès est motivé par des considérations politiques, visant à éloigner indéfiniment Mikhaïl Khodorkovski, âgé de 46 ans et féroce opposant au Premier ministre Vladimir Poutine, de la scène politique russe.

Les avocats et la famille de M. Khodorkovski présentent le nouveau procès comme un test pour Dmitri Medvedev considéré comme plus libéral que son prédécesseur et défenseur de l'indépendance de justice.

Le président russe met de son côté en parallèle le procès Khodorkovski avec l'affaire du financier américain Bernard Madoff, auteur de l'une des plus gigantesques escroqueries de tous les temps condamné le 29 juin à 150 ans de prison par un tribunal de New York.

"Regardez les affaires judiciaires dans d'autres pays. C'est très sérieux. Certains hommes d'affaires sont condamnés à des peines très lourdes, 150 ans aux Etats-Unis", a-t-il déclaré dans l'interview.

"Et disons que cela ne dérange personne", s'est-il emporté.

"Dans le monde entier le business peut avoir des ennuis (...) et être puni pénalement. Il ne faut pas sortir du contexte telle ou telle affaire", a-t-il poursuivi.

Il a également démenti le caractère politique de l'affaire Khodorkovski.

"Khodorkovski et d'autres hommes d'affaires dans notre pays ont été condamnés par décision de justice. Il ne s'agit pas d'un geste politique, mais de la décision d'un tribunal et elle doit être respectée", a-t-il lancé.

Des défenseurs des droits de l'Hommes et d'autres personnalités ayant assisté à des audiences du nouveau procès de Mikhaïl Khodorkovski se sont dits jeudi scandalisés par son iniquité, exigeant son "arrêt immédiat".

"Les nouvelles accusations contre Khodorkovski sont des chefs-d'oeuvre d'absurdité juridique, un rappel de la manière stalinienne d'intimider la société", ont-il noté dans un texte commun signé notamment par l'écrivain Boris Akounine, le prix Nobel de physique Vitali Guinzbourg, l'ancien champion du monde d'échecs Garry Kasparov ou le dissident soviétique Sergueï Kovalev.

vendredi 19 juin 2009

Brésil-Russie-Inde-Chine : l'attaque des BRIC !
Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, pays désormais rassemblés sous l’acronyme "BRIC", se sont réunis pour la première fois en vue de tenir un langage commun face aux grands défis internationaux. Ils ont affirmé vouloir une réforme rapide du système financier mondial, même si la question d'une monnaie de réserve supranationale fait débat entre eux, et ont manifesté le souhait d'être plus influents et de se faire entendre davantage aux Nations unies. Le sommet qui a eu lieu le 16 juin dernier dans l’Oural, à Ekaterinbourg, la troisième ville de Russie, se voulait le contrepoids du sommet du G7 (groupe des sept pays les plus industrialisés) qui aura lieu dans un mois en Italie. Le ministre des Affaires étrangères brésilien, Celso Amorim, a donné le ton vendredi. "Le G7 est mort. Il ne représente plus rien. Je ne sais pas comment sera l’enterrement…", a-t-il confié à l'AFP. Les grands pays émergents représentent 25 % des terres habitables de la planète, 40 % de la population mondiale et 15 % du produit intérieur brut mondial. Ce sont en réalité des pays encore très pauvres, mais leur potentiel de croissance est de plus en plus important. Selon Goldman Sachs, qui a inventé l’acronyme BRIC en 2001, ces pays pèseront de plus en plus dans l’économie mondiale. Le PIB de la Chine, par exemple, dépassera celui des Etats-Unis d’ici à 2050. Aujourd’hui, les pays du BRIC pèsent pour 15 % dans le commerce mondial, un chiffre qui devrait augmenter au fil des années. Nandan Unnikrishnan, chercheur à l'Observer Research Foundation de New Delhi et qui a l’oreille des autorités indiennes, met en exergue ce qui unit les quatre pays. Il évoque aussi les relations tumultueuses entre l’Inde et la Chine, les deux moteurs asiatiques du BRIC.

LE TEMPS Le BRIC est-il un concept viable ?
NANDAN UNNIKRISHNAN Les quatre pays ont de nombreuses préoccupations communes : les réformes de la gouvernance mondiale, la mise en place d’une nouvelle architecture financière avec un système de régulation, la démocratisation du Fonds monétaire international pour refléter le véritable poids économique de chaque pays membre, des réformes à apporter à l’ONU et au Conseil de sécurité. Ces revendications ne doivent pas laisser penser que le BRIC est une nouvelle version des pays non-alignés. Les quatre pays ne sont pas identiques. Les économies brésilienne et russe sont fondées sur l’exploitation et l’exportation des matières premières, alors que l’Inde et la Chine sont des importateurs. Dans le domaine industriel, la Russie et le Brésil ont déjà des secteurs très avancés, notamment l’aviation, que la Chine et l’Inde voudraient développer.

La Chine et l’Inde peuvent-elles vraiment s’entendre ?
Les relations entre les deux pays sont très complexes et représentent un défi. Ils souffrent de l’héritage de la colonisation. Les frontières ont été découpées de façon arbitraire. Elles ont donné lieu à une guerre entre les deux pays en 1962. Le différend n’est toujours pas réglé. Une commission y travaille, mais elle ressemble davantage à un chien qui dort et qu’il ne faut pas réveiller. Il s’agit d’une question difficile, c’est pourquoi il faudra encore beaucoup de temps pour la résoudre. Le plus important, c'est que les possibilités d’une nouvelle guerre sont pratiquement inexistantes.

Y a-t-il des points de convergence ?
Les deux pays sont des économies émergentes. Le commerce entre eux ne cesse d’augmenter : il se monte aujourd’hui à plus de 45 milliards de dollars. Nous avons beaucoup de positions communes dans les forums internationaux, notamment dans les négociations commerciales du cycle de Doha. Le fait que nos diplomates s’entendent nous aide à construire une relation de confiance. Construire cette confiance est un objectif majeur.

Les pays du BRIC ne sont-ils pas concurrents dans le commerce international ?
Absolument. Pas seulement dans la conquête des marchés, mais aussi dans la course aux matières premières. Nous avons tous un grand besoin d’énergie ou d’acier. Le Brésil, la Chine et l’Inde se concurrencent, notamment en Afrique. Il y a aussi une vraie concurrence dans le développement des voies maritimes : Pékin et Delhi tentent de s’assurer l’accès aux ports en Asie et en Afrique.

Comment expliquez-vous qu’il y ait plusieurs plaintes commerciales déposées à l’OMC entre le Brésil, l’Inde et la Chine ? Récemment, l’Inde a d’ailleurs interdit l’importation de différents produits chinois ?
C’est de bonne guerre. Lorsque les enfants font leurs dents, ils cherchent toujours à mordre. Il ne s’agit pas de problèmes fondamentaux. Il faut voir le nombre de choses que nous faisons déjà ensemble.

vendredi 27 février 2009

Des CF-18 interceptent un bombardier russe
Un bombardier russe s'est approché de l'espace aérien canadien, sans y entrer, 24 heures avant la visite à Ottawa du président Barack Obama, le 19 février dernier. Deux chasseurs canadiens ont décollé pour l'intercepter, a révélé le ministre de la Défense Peter MacKay.

Au sortir d'une réunion avec le général Gene Renuart, commandant de la défense aérospatiale nord-américaine (NORAD), en compagnie du général Walt Natynczyk, chef d'état-major de la Défense, le ministre a indiqué vendredi que les deux F-18 avaient fait signe au bombardier Bear de faire demi-tour. L'appareil russe a obtempéré, selon M. MacKay.

Réagissant à cette annonce lors d'une conférence de presse en Saskatchewan, le premier ministre Stephen Harper s'est dit profondément préoccupé « face aux actions de plus en plus agressives des Russes dans le monde et dans notre espace aérien ».

Nous défendrons notre espace aérien [...]. Nous riposterons à chaque fois que les Russes se livreront à toute sorte d'intrusion visant la souveraineté du Canada.
— Stephen Harper

Le commandement des forces aériennes russes a confirmé vendredi l'existence d'une patrouille aérienne le 18 févrer. Du même souffle, il a affirmé que l'appareil, un Tupolev 160, accomplissait sa « mission » dans le respect des règles internationales.

M. MacKay n'a pas accusé les Russes d'avoir fait cela « délibérément » lors de la visite du président américain au Canada, mais il y voit « une forte coïncidence ». Il a noté au passage « un accroissement de l'activité » aérienne russe dans l'Arctique ces derniers Un accroissement confirmé par le général Renuart, qui a ajouté que les forces russes se montraient « professionnelles » dans leur façon de mener leurs opérations. Et de préciser: « Mais je pense qu'il est prudent pour les deux pays de maintenir une défense aérienne intégrée solide, afin d'être sûr que tout appareil qui s'approche de notre espace aérien sans être enregistré ou sans plan aérien puisse être identifié et que nous puissions évaluer s'il y a une vraie menace ou non ».

Une question de souveraineté en Arctique
Le ministre MacKay y voit une « démonstration de la capacité militaire russe ». Et il se soucie surtout de la souveraineté canadienne en Arctique. « Il est nécessaire d'être vigilant et d'avoir une véritable présence en Arctique - dans l'espace aérien, sur le terrain et sur les eaux. Il est plus facile d'avoir notre armée, nos Rangers, pour démontrer notre capacité et notre présence ».

Il a ajouté que les Russes n'avertissaient pas Ottawa de ces vols près de l'espace aérien canadien. Des représentants du gouvernement, y compris M. MacKay, ont demandé à l'ambassadeur russe et au ministre de la Défense d'y remédier. Leurs demandes sont toutefois restées lettre morte, selon M. MacKay.

samedi 31 janvier 2009

La Russie et Cuba concluent un "partenariat stratégique"

MOSCOU (AFP) — La Russie et Cuba ont affirmé avoir donné un nouveau départ à leurs relations qui s'étaient distendues après la chute de l'URSS, en concluant au Kremlin un "partenariat stratégique", vendredi, au troisième jour de la visite du numéro un cubain Raul Castro. "Je pense que votre visite ouvrira une nouvelle page dans l'histoire des relations d'amitié russo-cubaines", qui vont évoluer à "un niveau stratégique", a déclaré le président russe Dmitri Medvedev, au début des entretiens avec son homologue cubain.

"Nous, amis de longue date, sommes à un moment historique, une étape très importante dans les relations entre la Russie et Cuba", a renchéri Raul Castro, qui a lui aussi parlé d'un partenariat "stratégique". "Nous avons connu à la fois de bons et de mauvais moments", a-t-il souligné. "Côté cubain, nous avons fait un grand pas pour renforcer nos relations" avec Moscou, a ajouté M. Castro. "Nous avons fait ce pas très calmement, mais de manière très efficace, dans toutes les directions", a-t-il encore dit.

Les chefs d'Etat ont à l'issue de leurs discussions signé "un protocole d'accord sur une coopération stratégique" bilatérale. Toute une série d'autres accords, notamment un sur l'octroi par Moscou à La Havane d'un crédit dont le montant n'a pas été précisé, ont été paraphés à l'occasion de la visite de M. Castro, premier déplacement d'un numéro un cubain en Russie depuis plus de vingt ans. En 2006, la Russie avait décidé de geler l'épineuse question de la dette cubaine contractée du temps de l'URSS, soit plus de 20 milliards de dollars selon les Russes.

D'autres accords concernant l'industrie agroalimentaire, la pêche, la coopération en matière d'éducation et scientifique, le sport et le tourisme, ont également été conclus par des ministres des deux pays. La cérémonie de signature de ces documents, sur lesquels peu de détails ont filtré, n'a finalement pas été suivie d'une conférence de presse pourtant à l'origine annoncée.

"Je pense que les échanges commerciaux aujourd'hui sont modestes", a toutefois déploré M. Medvedev au début de la rencontre avec son homologue cubain dans le "salon vert" du Kremlin. Ces échanges ont atteint pour les 11 premiers mois de l'année 239 millions de dollars, "un niveau insatisfaisant", a observé M. Medvedev. Le président russe a par ailleurs tenu à saluer le frère malade du président cubain, Fidel. "Je vous félicite encore une fois pour le 50e anniversaire de la révolution (cubaine) et vous transmets les meilleurs voeux pour le commandant Fidel Castro", a déclaré M. Medvedev.

Agé de 82 ans et malade, le père de la Révolution cubaine est réapparu il y a une semaine sur des photos rendues publiques, mais reste influent malgré sa retraite pour raisons médicales. Depuis que Raul a remplacé Fidel, qui s'était de son côté rendu en 1987 en URSS pour le 70e anniversaire de la Révolution d'Octobre, les relations se sont réchauffées avec la Russie. Jeudi, Dmitri Medvedev, qui s'était lui-même rendu à la fin de l'année dernière à Cuba, et Raul Castro s'étaient vus à Zavidovo, non loin de Moscou, pour des entretiens informels à l'occasion d'une partie de chasse. La visite en Russie du dirigeant cubain, entamée mercredi, s'achèvera le 4 février. Mardi, il rencontrera Kirill, le nouveau chef de l'Eglise orthodoxe russe

mardi 20 janvier 2009

Le problème n’est pas à Moscou mais à Kiev!
RFI par Marina Mielczarek

En Europe, de plus en plus de pays sont touchés par l’arrêt des fournitures de gaz à l’Ukraine par la Russie. Qu’ils soient croate, serbe, slovaque, bulgare, grec, macédonien ou turc, les gouvernements s'inquiètent de ces coupures d’énergie. Mardi, la présidence tchèque de l’Union européenne a rencontré à Berlin les dirigeants de Gazprom. Comme l'Europe dépend à 80% du transit ukrainien pour ses importations de gaz russe, les 27 demandent que Kiev et Moscou mettent très vite fin à leur conflit. Les Européens ont-ils une alternative ? Décryptage avec l’expert Gilles Rémy, conseiller au commerce extérieur à Paris et PDG de CIFAL (Entreprise spécialisée dans le conseil sur les questions énergétiques en Russie et dans le Caucase).

RFI : Depuis le début de la crise en décembre, les Européens ont été plutôt réticents à intervenir entre Kiev et Moscou, pourquoi ?

Gilles Rémy, Conseiller au commerce extérieur à Paris : Il y a deux solutions, soit ces coupures de gaz sont dues à une initiative ukrainienne, soit elles proviennent d’une baisse de volume de gaz fourni par Gazprom. Au jour d’aujourd’hui, personne n’en sait rien ! Et pour cause, les compteurs sont à Moscou. L’Union Européenne ignore combien de quantité de gaz sort de Russie. Et contrairement à ce qu’on lit beaucoup dans les journaux, cette crise est économique avant d’être politique, même si les deux domaines sont évidemment liés.

Le cœur du contentieux c’est de savoir le prix qu’est prête à payer l’Ukraine pour le m3 de gaz durant l’année 2009. Or, je vous le signale, Kiev n’a toujours pas payé sa facture de 2008 ! L’Ukraine est un pays en quasi faillite. Faillite économique et politique, car les dirigeants se déchirent et je crains que le pouvoir ne profite de ces déséquilibres intérieurs pour ne pas payer ses dettes. A 250 dollars le mètre cube contre près de 450 $ pour les autres européens, Kiev serait encore largement en dessous du prix mondial en 2009. Et je regrette la crise actuelle car en novembre dernier, nous étions très proches d’un accord entre Kiev et Moscou. Mais en raison des mésententes au sein du gouvernement, le prix du gaz a été prix en otage, il a servi de bouc émissaire en quelque sorte entre le président et son Premier ministre, incapable de s’entendre sur leurs relations avec la Russie.

RFI : L’Ukraine, comme la plupart des pays voisins de la Russie, paie son gaz à un prix réduit, en tout cas bien inférieur à celui du marché international.

G.R. Les Russes n’ont simplement pas le choix ! Ils ont besoin de tous leurs clients car Gazprom est une entreprise aujourd’hui très endettée.

Il s’est passé bien des choses en 2008 ! Il ne faut pas oublier que la marge diminue. Pour assurer ses contrats à long terme, Moscou achète du gaz, au prix du marché international, à l’Asie centrale (Ouzbékistan, Turkménistan, Azerbaïdjan). La vraie raison pour laquelle Moscou fait un prix d’amis à ses voisins est à chercher dans leurs relations passées. Tous ces pays sont d’anciens membres du bloc soviétique ou ont toujours été liés à la Russie, la plupart étant d’anciens membres du COMECOM (Conseil d’aide économique mutuelle pour les pays de l’Est) ils payaient encore un prix aligné sur le prix intérieur russe. Maintenant que la donne politique a changé, il y a un processus de rattrapage qui s’effectue et ces pays doivent petit à petit s’aligner sur les prix européens, donc beaucoup plus élevés.

RFI : Ces coupures vont-elles toucher tous les pays d’Europe dans les jours prochains ? Cela fait des années qu’on parle du projet Nabucco, le gazoduc qui acheminerait le gaz de la région Caspienne vers la France, l’Italie, toute l’Europe occidentale, mais aussi d’autres tuyaux énergétiques qui contourneraient la Russie, pourquoi ces différents transits n’arrivent-ils pas à aboutir ?

G.R. Que les Français se rassurent, pas d’inquiétude pour les Européens ! Leur approvisionnement va être de plus en plus diversifié. Chaque pays, y compris l’Ukraine d’ailleurs, bénéficie de ses propres réserves. En gros, elles permettent un an de survie énergétique ! En ce qui concerne les alternatives, tous les chemins, tous les projets sont bien distincts. Il y a trois projets en cours : South Stream, North Stream et Nabucco. Le projet le plus abouti est le North Stream, il enverra le gaz des pays nordiques vers l’Europe occidentale notamment l’Allemagne, en passant sous la mer baltique. Nous sommes très proches de la mise en fonction. Les équipementiers sont prêts, les industries investissent et passent concrètement des contrats. Les retards sont dus à des confrontations diplomatiques entre les pays.

Pour le South Stream, la situation est différente. South Stream est un concurrent direct de Nabucco (dont les tuyaux passeraient par les mêmes routes via la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie pour aboutir en Autriche et en Allemagne). Plusieurs pays sont engagés dans ce projet dans lequel Gazprom, donc le Kremlin, est très impliqué : l’Allemagne avec son entreprise Edison bien-sûr, mais aussi la Grèce et surtout l’Italie, qui ont également beaucoup investi dans South Stream.

Le troisième projet donc c’est Nabucco. En fait le plus compliqué des trois car il résulte d’une multitude de pays partenaires. Nabucco, à la différence de South Stream et de North Stream n’est pas tiré par les industries mais par les gouvernements : européens et américain. Or, en raison de certaines critiques de l’UE ou des Américains envers la Russie, les Etats-Unis et les 27 sont extrêmement affaiblis en Asie centrale. Les pays du Caucase se méfient des puissances occidentales, en tout cas ils ont du mal à savoir ce que l’Europe veut dire, une sorte de « ventre mou », ils hésitent à s’engager. De l’autre côté, il n’y a pas une multitude de possibilités, pour faire fonctionner Nabucco, il faut trouver du gaz et l’une des solutions serait par exemple de compter sur l’Iran, mais n’y comptons pas en raison des tensions diplomatiques entre Téhéran et Washington.

RFI : Le pôle asiatique est en pleine émergence, l’Inde, la Chine, et le Japon demandent des quantités énormes d’énergie, l’Europe va-t-elle entrer en concurrence directe avec l’Asie ?

G.R. Oui, effectivement c’est la course entre les deux pôles ! Autant les Européens sont empêtrés dans des relations diplomatiques qui ralentissent les choses, autant la Chine a vite réglé son problème de gaz. Deux ans de négociations et tout était bouclé ! En 2008, la construction du gazoduc reliant l’Asie centrale à la Chine est pratiquement achevée. Dans deux ans, les tuyaux achemineront 40 milliards de m3 du Turkménistan à Pékin, soit deux fois la consommation de la France !

Vous imaginez quelle manne pour les pays d’Asie Centrale qui, maintenant, sont en position de force. Ils peuvent négocier, faire monter les enchères, ils ont tout leur temps…

RFI : Un mot pour conclure ?
En fait l’époque a radicalement changé ! Finies les années 1990 où tous les pays du monde devaient s’entendre et négocier avec Gazprom. Aujourd’hui, les pays du Caucase, l’Asie centrale sont courtisés. Le temps d’une seule et unique voie d’évacuation est bel et bien terminé.
Le Russionnaire
Voici un ouvrage de référence qui peut être très intéressant pour ceux qui font des recherches plus poussées sur la Fédération de Russie. Le livre est, comme le nom dit, fait comme un dictionnaire qui offre les définitions de plus de 3500 termes, noms propres, abréviations ou mots plus communs qui font partie de l'histoire de la Russie. Ce livre trouvera surement sa place dans votre bibliothèque russe. Cependant, je ne crois pas que vous trouverez un grand plaisir a feuilleter ce livre, il ne s'agit pas de ce genre de manuscrit qui est plaisant à sauter d'un bout à l'autre à votre guise. Vous le sortirez surement, comme un dictionnaire, quand votre dictionnaire français/russe ne fera pas le travail. De ce côté le Russionnaire a vraiment fait un splendide travail de recherche, certains termes ne sont même plus connus par la moyenne des Russes.
Un accord en suspens entre Kiev et Moscou
Le gaz russe de nouveau dans les tuyaux pour approvisionner l'Europe, cela pourrait être pour bientôt. Après des négociations qui ont duré une partie de la nuit, le Premier ministre Vladimir Poutine s'est en effet entendu avec son homologue ukrainienne mais reste à savoir si le président ukrainien acceptera l'accord. Cela fait maintenant dix jours que les pays d'Europe ne reçoivent plus de gaz russe via l'Ukraine. Cela concerne un quart du gaz consommé dans l'UE.

Une annonce encourageante, mais rien n'est encore signé. Les documents sont en préparation pour finalisation dans les 24 heures et on sait que cette étape peut poser problème. Sur le fond, la Russie était très en colère. Elle accusait sa voisine de voler le gaz destiné à l'Europe, d'où cette coupure du 7 janvier et la demande de s'en tenir désormais au prix du marché européen.

Dans ce contexte, on peut dire que l'Ukraine s'en sort au mieux. D'après ce qu'a annoncé Vladimir Poutine, Kiev obtiendrait un rabais de 20% sur le prix du marché pour 2009, à condition de ne pas augmenter la facture pour le transit du gaz russe sur son territoire. Aucune autre information n'a été transmise sur les tarifs exacts, ni sur le moment de la reprise des livraisons. Gazprom n'a fait aucun commentaire. Les prochaines heures vont donc être cruciales. Le Premier ministre ukrainien, Ioulia Timochenko, va maintenant faire son compte-rendu au président Viktor Iouchtchenko. Ils se détestent et il a déjà à plusieurs reprises rejeté les négociations qu'elle avait conduites.

jeudi 8 janvier 2009

Le FPEG, nouvelle arme de Moscou?
Le FPEG, Forum des pays exportateurs de gaz est une organisation que nous ne sommes pas près d’oublier. Créé le 23 décembre dernier, elle s’apparente à une OPEP gazière. D’ailleurs, plusieurs pays sont maintenant membres des deux organisations. Bien que le siège social du FPEG est à Doha, la Russie, premier exportateur mondial de gaz naturel, pèsera très lourd dans la balance. Même si la chute vertigineuse des prix de l’énergie qui a eu lieu ces derniers mois a sûrement accéléré le processus, le projet était dans les cartons du Kremlin depuis 2001. (1)

Cette dernière sortie diplomatique montre encore une fois une recrudescence de l’influence russe sur la scène internationale ces derniers mois. Que ce soit avec la guerre en Géorgie, une nouvelle amitié avec le bouillant Hugo Chavez qui se transforma en manœuvres navales communes dans les Caraïbes(2), un accueil plutôt froid envers le président élu Barack Obama ou le drapeau russe au fond de l’océan du Pôle Nord, Moscou multiplie ses sorties. Quoi qu’on en dise ou qu’on en pense, la Russie a décidé de redevenir une puissance majeure sur l’échiquier mondial, du moins dans son coin du globe et elle se donne les moyens de ses ambitions.

Attardons nous maintenant plus longuement sur le FPEG nouvellement formé. Pourrait-il servir de moyen de pression afin de faire respecter la volonté de Moscou? Cela ne serait pas la première fois que la Russie joue la carte gazière pour remettre au pas des pays rebelles dans sa zone d’influence historique. En effet, Moscou n’hésite plus depuis longtemps à baisser le prix pour d’anciennes républiques soviétiques qui n’ont jamais tourné le dos à leur mère patrie et à faire le contraire pour les autres.

L’exemple le plus flagrant est le cas de la Biélorussie. Le soutien de cette dernière envers Moscou n’est plus a démontrer. Le président Alexandre Loukachenko qui est au pouvoir depuis 1994 est tombé dans les bonnes grâces des dirigeants russes en affichant une certaine nostalgie soviétique. Et cela lui a été des plus bénéfiques! La Biélorussie paye son gaz russe à un prix largement en dessous des marchés, soit environ 128 dollars le 1000m3. Encore mieux, selon les paroles du président biélorusse , la Russie s’apprêterait à réduire de 2,5 à 3 fois le prix du gaz expédié en Biélorussie au cours de l’année 2009.(3) Peut-être une tentative affichée d’inciter les anciennes républiques soviétiques à marcher dans le droit chemin? Pendant ce temps, l’Ukraine a vécu un temps des Fêtes à l’ombre de la crainte de coupures de gaz pour faute de paiement. Ce qui arriva le premier janvier dernier car la dette de 2,1 milliards de dollars réclamée par Gazprom n’a toujours pas été honorée par Kiev.(4) Une situation presque rendue chronique dans ce pays depuis la révolution orange de Viktor Iouchtchenko en novembre 2004. Surtout que Gazprom réclamera dorénavant 418$ le mille mètres cubes de gaz. (5) À cause de ce conflit énergétique, presque toute l’Europe a vu ses livraisons sensiblement baisser. La nervosité est à la hausse en prévision des prochaines froides journées d’hiver.

Et la Russie peut avoir le bras long! Pour se rapprocher de chez nous, le projet de port méthanier de Rabaska sera approvisionné principalement par Gazprom; la société gazière et pétrolière russe. (6) Bien que les besoins en gaz du Québec et de l’Amérique du Nord n’ont rien a voir avec ceux des européens, nous faisons tout pour les augmenter. Il sera intéressant de voir évoluer la situation dans les mois à venir. Peut-être bien que les récentes pénuries de gaz en Europe (7) influenceront le choix de ce fournisseur d’énergie fossile. Une histoire à suivre.


(1) RIA Nosvosti. « Une charte du Forum des pays exportateurs adoptée à Moscou » [En ligne], le 23 décembre 2008 http://fr.rian.ru/world/20081223/119141513.html , page consultée le 7 janvier 2009

(2) France24. « Des manœuvres navales russo- vénézuéliennes en novembre » [En ligne], le 7 septembre 2008 http://www.france24.com/fr/20080907-oppostition-russie-etats-unis-venezuela-manoeuvre-militaire-flotte-navire-guerre , page consultée le 6 janvier 2009

(3) RIA Novosti. « Gaz-Biélorussie forte réduction du prix en 2009 » [En ligne], le 24 décembre 2008 http://fr.rian.ru/business/20081224/119147281.html , page consultée le 7 janvier 2009

(4) Argent. « Pénuries en Europe d'ici 10 à 15 jours, avertit l'Ukraine » [En ligne], le 3 janvier 2009 http://argent.canoe.com/lca/infos/europe/archives/2009/01/20090103-131652.html , page consultée le 7 janvier 2009.

(5) RFI. « Gazprom veut que Kiev paye le gaz au prix fort en 2009 » [En ligne], le 2 janvier 2009 http://www.rfi.fr/actufr/articles/109/article_76805.asp , page consultée le 6 janvier 2009.

(6) Radio-Canada. « L’approvisionnement réglé » [En ligne], le 15 mai 2008 http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2008/05/15/004-gazprom_rabaska.shtml , page consultée le 7 janvier 2009

(7) Le Monde. « La pénurie de gaz, pays par pays » [En ligne], le 6 janvier 2009 http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/01/06/la-penurie-de-gaz-pays-par-pays_1138571_3234.html , page consultée le 7 janvier 2009.

lundi 5 janvier 2009

Transit de gaz russe vers l'UE menacé - Gazprom va déposer plaine
Kiev - L'Ukraine a averti que le conflit du gaz qui l'oppose à la Russie menaçait le transit du gaz russe vers l'Europe. Le géant gazier russe Gazprom a de son côté annoncé qu'il allait déposer plainte pour forcer la compagnie ukrainienne Naftogaz à assurer ce transit.

"Si le gazoduc ukrainien ne reçoit pas les volumes de gaz (...) la pression dans les tuyaux va baisser. Par conséquent, automatiquement, indépendamment du personnel, il y aura des interruptions. Le système sera obligé de s'arrêter pour faire revenir la pression", a expliqué le représentant de la présidence ukrainienne pour la sécurité énergétique, Bogdan Sokolovski.

Selon Kiev, la coupure du gaz destiné à la consommation ukrainienne est à l'origine de cette baisse de pression. "Si la partie russe ne livre pas plus de gaz qu'actuellement, dans environ dix jours il peut y avoir des problèmes technologiques très graves" concernant le transit du gaz russe vers l'Europe, a-t-il ajouté.

Le vice-président du géant gazier russe Gazprom Alexandre Medvedev a accusé à Prague l'Ukraine de voler plus de 35 millions de mètres cube de gaz par jour en lui demandant de les payer, en plus de ses actuels arriérés.

Les tournées russe et ukrainienne interviennent alors que Varsovie, Bucarest et Sofia ont signalé des baisses des livraisons de gaz russe.

La Pologne a constaté vendredi une baisse de 11% des livraisons par rapport aux volumes contractuels, un recul toutefois compensé par des livraisons via le Bélarus, selon l'opérateur des gazoducs polonais Gaz-Systema. La Roumanie a vu ses livraisons baisser de 30% dès vendredi soir et la Bulgarie de 10 à 15%.

La Russie a coupé jeudi l'approvisionnement en gaz de l'Ukraine faute d'un accord sur le prix des livraisons pour 2009 et sur des arriérés de paiement, faisant craindre une répétition du scénario de 2006. Un différend russo-ukrainien avait à l'époque perturbé l'approvisionnement de plusieurs pays de l'UE et Moscou.
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