dimanche 27 novembre 2011

Poutine désigné officiellement candidat ce dimanche
Le Premier ministre Vladimir Poutine doit être désigné officiellement candidat à l'élection présidentielle de 2012, dimanche 27 novembre, lors d'un congrès de son parti au pouvoir Russie unie qui réunira quelque 11.000 délégués à Moscou, à une semaine des législatives. Vladimir Poutine, homme fort du pays depuis une décennie après deux mandats au Kremlin (2000-2008), préside le parti Russie Unie, et le président Dmitri Medvedev est tête de liste aux législatives du 4 décembre. Au cours d'un congrès de Russie unie le 24 septembre, Dmitri Medvedev avait renoncé à briguer un second mandat et annoncé que Vladimir Poutine serait candidat à la présidentielle de mars.

Chaises musicales
Vladimir Poutine avait alors indiqué qu'à l'issue de la présidentielle qu'il est quasi assuré de remporter, il confierait les rênes du gouvernement à Dmitri Medvedev, qu'il avait désigné en 2008 pour lui succéder au Kremlin, faute de pouvoir briguer un troisième mandat consécutif, selon la Constitution. "Avec un candidat comme Vladimir Vladimirovitch Poutine, nous sommes confiants dans notre victoire", a déclaré le secrétaire de Russie unie, Sergueï Neverov, à la veille du congrès. L'événement, qui sera retransmis en direct à la télévision russe, aura lieu au stade Loujniki où sont attendus quelque 11.000 délégués, ainsi que des ministres du gouvernement et des personnalités de l'élite culturelle et sportive russe.

Crise russe
Le soutien en faveur de Vladimir Poutine et du président Medvedev s'est progressivement érodé après avoir atteint des sommets avant la crise économique de 2008 qui a frappé de plein fouet le pays. Selon les derniers sondages, Russie unie devrait remporter la majorité absolue à la chambre basse du Parlement (Douma) mais n'aurait plus la majorité des deux tiers requise pour procéder à des changements dans la Constitution.

L'opposition russe, qui a d'ores et déjà estimé que ce parti et les autorités russes allaient orchestrer des fraudes pour gonfler le score de Russie unie, a organisé samedi plusieurs manifestations dans le pays pour réclamer des élections "libres et équitables". De son côté, Dmitri Medvedev a estimé samedi que Russie unie, majoritaire depuis 2003, n'était pas au pouvoir "depuis si longtemps que ça".

lundi 21 novembre 2011

La Russie numéro un européen en nombre d'internautes
Premier marché en audience sur la Toile devant l'Allemagne et la France, le pays compte des poids lourds du secteur comme Mail.ru et Yandex. Forte de ses 143 millions d'habitants, la Russie devait fatalement se hisser en tête des marchés européens par le nombre d'internautes, à mesure que la pénétration de l'Internet se poursuit dans les ménages. C'est chose faite depuis septembre : selon une étude réalisée par l'institut ComScore, 50,8 millions de Russes ont utilisé Internet, contre 50,14 millions en Allemagne et 42,35 millions en France.

Le ministre des Télécoms et des Médias, Igor Shchegolev, a déclaré en octobre que le marché russe de l'Internet deviendra le premier d'Europe en valeur dans les toutes prochaines années si la croissance se poursuit au même rythme. Le ministre estime que très bientôt, la moitié des Russes surferont sur le Net. Selon ComScore, l'internaute russe moyen passe 22,4 heures par mois sur le réseau, contre une moyenne de 26,4 heures en Europe. Le site russe le plus visité est VKontakte, l'équivalent russe de Facebook. VKontakte devient du coup le premier site Internet européen en terme de temps passé par les internautes. Ses 58,7 millions de visiteurs uniques en septembre (dont 34,3 millions de Russes) ont surfé en moyenne 427 minutes sur le site.

La pub en croissance de 57 %
Le marché de la publicité sur Internet en Russie, qui a atteint 340 millions de dollars au troisième trimestre, en croissance de 57 %, a pour la première fois dépassé celui de la publicité imprimée. Ce dynamisme permet à des groupes Internet comme Mail.ru et Yandex de figurer parmi les premières capitalisations européennes du secteur. Coté à Londres, Mail.ru, qui détient 40 % de VKontakte et 100 % des deux autres principaux réseaux sociaux du pays, 2,33 % de Facebook, 4,63 % de Groupon et 100 % d'ICQ, vaut 6,2 milliards de dollars. Le moteur de recherche Yandex, coté sur le Nasdaq, capitalise 6,9 milliards.

Une des particularités de l'Internet russe est sa résistance face aux géants mondiaux. Seul Twitter règne sur son segment (3,4 millions de visiteurs uniques), la concurrence russe étant tout juste émergente : Mail.ru a annoncé fin octobre le lancement de son propre site de microblogging. En revanche, Google n'a qu'une part de marché de 25 % des recherches contre 64 % pour Yandex, mais il s'est donné pour objectif de détrôner son rival local, qui affiche de son côté des ambitions mondiales. La version russe de Facebook compte 9,3 millions d'utilisateurs, près de quatre fois moins que son rival local VKontakte, selon ComScore. Cependant, Facebook compte sur le durcissement de la législation promis par les autorités russes sur la protection des droits d'auteur, nécessaire pour l'intégration à l'OMC. Le réseau social américain vient de signer un accord avec deux fournisseurs de contenus musicaux pour que ses utilisateurs puissent légalement partager des fichiers. Une nouveauté sur les réseaux sociaux russes, alors que VKontakte ne cesse de recevoir des plaintes venant des ayants droit, ses utilisateurs échangeant librement des fichiers musicaux en toute illégalité.

dimanche 13 novembre 2011

Sonde russe : Phobos-Grunt définitivement perdue
« Toutes les tentatives de recevoir des données télémétriques de Phobos-Grunt et d'activer son système de commande ont échoué ». Voilà ce qui a pu être affirmé selon une source du secteur spatial citée par l'agence Interfax, et qui résume ce que les autorités russes redoutaient : Phobos-Grunt est définitivement perdue. L' Agence spatiale russe va faire état officiellement de cet échec dans les jours à venir. « Une commission va devoir enquêter sur les causes de la perte de cet appareil », a indiqué un responsable, expliquant que la sonde, restée en orbite, devrait retomber sur la Terre « dans deux à trois semaines ». « Les appareils d'observation vont suivre les changements de sa trajectoire pour prévoir à temps le lieu probable de sa chute », a-t-il ajouté.

La sonde Phobos-Grunt avait été lancée dans la nuit de mardi à mercredi depuis le cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan. Mais au lieu d'être propulsée par ses moteurs additionnels vers Phobos, un satellite de Mars, elle est restée en orbite autour de la Terre. Les spécialistes russes ont alors tenté d'en reprendre le contrôle à distance pour lui faire prendre sa trajectoire. Sans résultat. Cet échec signifie aussi celui de la première mission de la Chine vers Mars, car Phobos-Grunt devait mettre en orbite autour de la planète rouge le satellite Yinghuo-1, qui devait en étudier la surface et le champ magnétique. Phobos-Grunt était la première tentative de la Russie de procéder à une mission d'exploration interplanétaire depuis l'échec en 1996 de la sonde Mars 96, qui était retombée dans l'océan Pacifique.
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