dimanche 7 novembre 2010

Russie: les criminels ont fait perdre à l'Etat près de 3,8 Mds EUR sur neuf derniers mois
Les pertes de l'Etat russe causées par les actions criminelles perpétrées du janvier au septembre 2010, se chiffrent à près de 164 milliards de roubles (3,8 milliards d'euros), a annoncé samedi le ministre russe de l'Intérieur Rachid Nourgaliev."L'Etat a perdu près de 164 milliards de roubles à la suite des crimes perpétrés (au cours des neuf derniers mois)" a annoncé le ministre lors d'une cérémonie de décoration de meilleurs employés du ministère qui s'est déroulée à Moscou.Le ministre a souligné qu'au cours de dernières années, le trafic de drogue et de substances psychotropes ne faisait que prendre de l'ampleur dans le monde, notamment en Russie.Il a rappelé que selon les estimations des experts onusiens, les revenus de trafiquants de drogue dans le monde ont atteint le chiffre de 500 milliards de dollars, "étant devenus égaux à ceux des trafiquants d'armes"."Nous sommes également préoccupés par la traite des êtres humains", a ajouté le ministre avant d'ajouter que "la criminalité prend un caractère d'une communauté organisée, transnationale et hautement technologique".

dimanche 31 octobre 2010

Medvedev visite les Kouriles
Le président Dmitri Medvedev décidera seul quand il se rendra aux Kouriles, a déclaré samedi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov interrogé par un journaliste japonais lors d'une conférence de presse à Hanoï.Au cours d'un voyage dans l'Extrême-Orient russe le 27 septembre dernier, M. Medvedev a annoncé son intention de "se rendre aux Kouriles du sud dans un avenir proche". Cette déclaration a provoqué une réaction violente de Tokyo qui a invité le chef de l'Etat russe à annuler cette visite. La position du Japon tient au fait que les quatre îles constituant les Kouriles du sud font l'objet d'un litige territorial entre Tokyo et Moscou.

"Le président russe décide seul dans quelles régions de la Russie il souhaite se rendre", a affirmé le chef de la diplomatie russe.A la question de savoir si la visite de M.Medvedev sur les îles se répercuterait sur les relations russo-japonaises et si le ministre accueillerait cette visite avec émotion, M.Lavrov a répondu: "Je ne vois aucun lien entre la visite et les relations".Et d'ajouter: "Comment puis-je accueillir avec émotion la décision du président de se rendre dans telle ou telle région de la Russie?"

samedi 10 juillet 2010

Gazprom, numéro 1 mondial des profits
Le groupe énergétique russe Gazprom s'est hissé l'an dernier au premier rang mondial des sociétés les plus profitables, devant l'américain ExxonMobil, selon un classement publié jeudi par le magazine américain Fortune.Le britannique BP, aux prises avec les coûts faramineux de la marée noire dans le golfe du Mexique, était en 2009 quatrième de ce classement.

Gazprom, 50e plus grosse entreprise du monde par le chiffre d'affaires, a engrangé un bénéfice annuel de 24,55 milliards de dollars l'an dernier, en baisse de 17,8% sur un an. Ce profit lui a permis de prendre la tête du classement devant ExxonMobil, troisième plus gros groupe au monde, dont les profits ont dégringolé de plus de 57% à 19,28 milliards de dollars. La banque chinoise ICBC, 87e en chiffre d'affaires, est troisième en bénéfices (18,83 milliards de dollars, +18,1%), devant BP, quatrième à la fois en chiffre d'affaires et en bénéfices (16,58 milliards de dollars, -21,6%).

Le plus gros groupe au monde, Wal-Mart, est neuvième des bénéfices (14,33 milliards de dollars, +7%), tandis que Royal Dutch Shell, deuxième en chiffre d'affaires, est 16e en bénéfices (12,52 milliards de dollars, -52,4%). Sur les 20 premiers du classement des groupes les plus bénéficiaires, 10 sont américains (ExxonMobil, Microsoft, Wal-Mart, Procter & Gamble, IBM, Goldman Sachs, Merck, AT&T, Wells Fargo et Johnson & Johnson), quatre sont britanniques (BP, Barclays, Vodafone, Royal Dutch Shell), trois sont des banques chinoises (ICBC, China Construction Bank, Bank of China). Il y a un russe (Gazprom), un Brésilien (Petrobras) et un Espagnol (Banco Santander).

samedi 29 mai 2010

Consultations Russie-Corée Nord sur une situation "dangereuse"
La Russie et la Corée du Nord ont mené vendredi des consultations sur une situation "dangereuse" dans la péninsule coréenne après le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexeï (bien Alexeï) Borodavkine, et l'ambassadeur nord-coréen à Moscou, Kim Yong Jae, "ont échangé des vues sur un développement dangereux de la situation dans la péninsule coréenne après le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan", selon un communiqué du ministère.

"Les deux parties ont souligné la nécessiter d'éviter l'escalade dans la régions et se sont dites prêtes à poursuivre des consultations pour trouver des solutions à la crise nord- coréenne", selon la même source. Une enquête internationale a conclu que le naufrage de la corvette de 1.200 tonnes, survenu le 26 mars près de la frontière maritime avec la Corée du Nord et qui a fait 46 morts, était dû à un tir de torpille d'un sous-marin nord-coréen. Pyongyang dément toute implication. Ces conclusions ont suscité de nouvelles tensions dans la péninsule coréenne, la Corée du Nord rompant toutes ses relations et les communications avec le Sud et abrogeant un accord de non-agression. Pyongyang affirme que sa mise en cause équivaut à une déclaration de guerre.

Le président Dmitri Medvedev a décidé mercredi de dépêcher en Corée du Sud une équipe d'experts russes pour se pencher sur les résultats de l'enquête internationale sur le naufrage La Russie participait à des pourparlers à six sur le nucléaire nord-coréen entamés en août 2003 avec la Corée du Nord, la Corée du Sud, la Chine, le Japon et les Etats-Unis. En avril 2009, Pyongyang a claqué la porte des discussions sur sa dénucléarisation après un tir de missile controversé sanctionné par le Conseil de sécurité de l'ONU.

dimanche 23 mai 2010

Les Jeux Olympiques de Sotchi et la négation des déportations Circassiennes
En 2014, la station balnéaire russe de Sotchi accueillera les Jeux Olympiques d'hiver, mais en Russie le peuple circassien, entre autres, fait tout pour empêcher cette farce. Ce sont plus d'un millions de circassiens qui exigent que le gouvernement russe reconnaisse l' Muhajir (génocide circassien).

En 1864, le tsar Alexandre II ordonna la mort ou la déportation de 90 % de la population circassienne, et c'est précisément Sotchi, sur la principale de la ville, baptisée la "Vallée Rouge", qui fut le théâtre de l'un des pires épisodes des massacres. Les tombes de soldats et de civils, à proximité du site, ont été démolies, fouillée et remplacées par des parcs. Officiellement, la Russie ne reconnaît pas le génocide circassien, et n'y a jamais porté attention.

L'annonce des Jeux Olympiques en ce lieu a ravivé, non seulement les tensions, mais surtout les douleurs et les enjeux mémoriels auxquels la Russie se doit de faire face sont immenses. L'événement est perçu comme une provocation odieuse, et porte la marque du déni historique.
De nombreuses manifestations ce sont déroulées, ce 21 mai, devant les Ambassades de Russie des grandes capitales.

Actuellement, la Circassie historique est divisée en six régions de la Fédération de Russie, mais environ 90 % de la population circassienne vit en diaspora. Selon " NoSochi2014 ", un site internet fédérant les opposants aux jeux de Sotchi, la date d'ouverture des olympiades coïnciderait par ailleurs avec le 150e anniversaire du génocide, anniversaire pourtant emblématique du peuple circassien.

Le Gouvernement Russe a toujours refusé toute proposition de discussion sur la question. En 1994, le Président Russe Boris Eltsine avait toutefois reconnu que de nombreux peuples du Caucase avaient lutté légitimement contre le régime tsariste. Bien qu'il n'ait jamais accepté le terme de "génocide", le blog de la Fondation Jamestown affirme qu'il fut néanmoins le premier et le seul a s'être avancé sur le terrain de la reconnaissance des faits historiques, soit les déportations en masse du peuple circassien.

samedi 8 mai 2010

La Russie célèbre le 9 mai avec ses alliés
L'armée russe défilera pour la première fois avec des troupes françaises, britanniques, américaines et polonaises, dimanche à Moscou.

De Staline à Brejnev en passant par Kroutchev, tous les dirigeants soviétiques qui ont passé en revue les troupes de l'Armée rouge depuis la victoire de 1945 pourraient se retourner dans leurs tombes à la vision du spectacle qu'offrira ce dimanche la commémoration du 65e anniversaire. Sur la place Rouge à Moscou défileront pour la première fois au côté des troupes russes d'autres unités étrangères qui ont contribué à la chute du IIIe Reich. Au moment où des signes de dégel politique se manifestent à Moscou, un mois après la signature de l'accord Start de désarmement avec les États-Unis, la Russie tente de mettre l'histoire du deuxième conflit mondial au service de sa diplomatie. Précédé par un interminable matraquage télévisuel, l'événement va culminer, dimanche matin, avec la présence, dans ce lieu emblématique de la mémoire nationale, de troupes françaises, britanniques, américaines et polonaises, aujourd'hui membres de l'Otan. Toutes défileront derrière les soldats des douze pays de la CEI (ex-soviétiques).

Paris «exportera» son régiment Normandie-Niémen, symbole militaire de la fraternité franco-russe. Les forces britanniques et américaines seront respectivement représentées par le bataillon du régiment de la garde du pays de Galles et par le deuxième bataillon du 18e régiment d'infanterie, premier à débarquer en Normandie le 6 juin 1944. Récemment, Moscou et Washington ont vanté «l'esprit de l'Elbe», ce fleuve sur lequel les troupes soviétiques et américaines ont établi la jonction le 25 avril 1945, l'élevant au rang de symbole de leur nouveau partenariat bilatéral. Le Kremlin en profite pour dénoncer les méfaits du stalinisme et rappeler à son opinion publique que l'URSS n'a pas triomphé seule du régime hitlérien. Le défi est énorme : selon un sondage du centre indépendant Levada, 8% seulement des Russes assimilent le 9 mai à une fête de tous les pays alliés. «Nous rendons hommage à tous les soldats de la coalition qui ont péri sur les champs de bataille», a insisté l'intendant du Kremlin, Vladimir Kojine.

Aller-retour de Sarkozy
Néanmoins, les partenaires de la Russie ne sont pas tous convaincus par son initiative hybride. Barack Obama et le premier ministre britannique en sursis, Gordon Brown, ne viendront pas à Moscou, même si un membre de la famille royale y est attendu. Le président chinois, Hu Jintao, le président polonais par intérim, Bronislaw Komorowski, Angela Merkel, Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy seront présents, mais le chef de l'État français ne fera qu'un aller-retour dans la capitale russe. L'Élysée a décliné une proposition du président Dmitri Medvedev de discuter en marge des cérémonies de son projet de création d'un espace de sécurité collective.

Au sein de l'ancienne sphère d'influence soviétique, le résultat est également mitigé. L'un des trois pays Baltes - la Lituanie- ne sera pas représenté, tandis que l'indésirable président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, n'a pas été invité. Du côté de la CEI, ses États membres devraient être représentés le 8 mai pour un sommet informel réduit à sa dimension protocolaire. Si Moscou et Kiev sont en pleine lune de miel, en revanche, les présidents moldave et biélorusse, Mihaï Ghimpu et Alexandre Loukachenko, sont en froid avec leur ancienne puissance tutélaire. Bien que ces pays aient payé un lourd tribut à la guerre, les séquelles du communisme y restent plus vivaces que le souvenir partagé de la victoire.

dimanche 4 avril 2010

La Bolivie et la Russie vont négocier des accords de coopération
La Bolivie et la Russie vont commencer à négocier à la fin du mois à Moscou une série d'accords de coopération, comprenant des crédits pour rééquiper l'armée bolivienne et la construction d'un aéroport international, a annoncé dimanche le président bolivien Evo Morales. M. Morales a indiqué à la presse qu'il avait décidé avec le Premier ministre russe Vladimir Poutine, au cours d'une rencontre vendredi au Venezuela, que des délégations de haut niveau des deux pays se réuniraient à Moscou pour "commencer les négociations" du 26 au 28 avril.

Ces pourparlers porteront selon M. Morales sur des "prêts à des conditions préférentielles en faveur de la défense, mais aussi pour les secteurs de l'électricité, de l'énergie, notamment pour des centrales hydroélectriques".Selon le président bolivien, le chef du gouvernement russe a exprimé son souhait de favoriser la construction en Bolivie "d'un aéroport russe, avec des équipements russes pour que les avions russes volant en Amérique du Sud puissent assurer leur maintenance en Bolivie".

Le gouvernement bolivien a évoqué à plusieurs reprises des négociations sur un prêt russe de 100 millions de dollars visant à équiper les forces armées en matériel de transport, qui comprendrait la fourniture d'un avion Antonov à usage présidentiel.La Bolivie veut également acheter à la Russie une dizaine d'hélicoptères de transport pour la police bolivienne. La rencontre Morales-Poutine s'est déroulée à Caracas, en marge des accords énergétiques signés entre le Premier ministre russe et le président vénézuélien Hugo Chavez.

mercredi 24 mars 2010

La Russie n’a pas à rougir de son passé
Nul pays n’est au-dessus de la critique. La Russie pas plus qu’un autre. Dans son cas cependant, on est frappé par la tonalité caricaturalement négative qui domine souvent informations, analyses et commentaires. La politique extérieure ? Celle d’un empire finissant, brutal, agressif. L’économie ? Repliée sur l’exportation des hydrocarbures, gangrénée par la corruption, incapable de faire face aux défis de demain. La vie quotidienne de ses habitants ? Soumise à l’arbitraire et à l’autoritarisme. Certes, tous les travers décrits ne sont pas imaginaires. Mais étrangement, aucune bonne nouvelle, aucun fait sympathique ne semble jamais pouvoir parvenir de chez notre grand voisin oriental. On chercherait vainement un pays comparable qui soit l’objet d’un tel traitement.

Difficile de ne pas voir là le poids de l’histoire – en l’espèce, du vingtième siècle. Pourtant, sont-ce les Russes qui ont déclenché la terrifiante tragédie que fut la Seconde Guerre mondiale ? Qui ont utilisé l’arme nucléaire, pour la première (et espérons la seule) fois dans l’histoire de l’humanité ? Qui ont mené d’interminables guerres coloniales, afin de maintenir le pillage de pays, voire de continents entiers ?

Non, les Russes n’ont pas, plus que d’autres, à rougir de leur passé. Peut-on décemment oublier que le sort de la Seconde Guerre mondiale bascula à Stalingrad ? C’est-à-dire sur le « front de l’Est » où, au prix d’indicibles souffrances, l’héroïsme d’un peuple et de son armée amorça ce qui allait aboutir à l’écrasement du IIIème Reich (la seule bataille de Stalingrad élimina deux fois plus de divisions de la Wehrmacht que celles qui furent mises hors de combat à l’Ouest entre le débarquement et la capitulation ; 85% des pertes militaires allemandes durant toute la guerre sont dues à l’Armée rouge).

Dans de tout autres domaines, ce qui était alors l’URSS fut capable de promouvoir l’éducation, la science, la culture au sein du peuple, à un rythme et sur une échelle dont peu de pays peuvent se targuer. Accès massif aux études supérieures ; premier vol non habité dans l’espace, puis premier cosmonaute ; prix dérisoire pour la fréquentation des théâtres ou des salles de concert… (est-il permis d’ajouter que la promotion de la langue française fut spectaculaire : aujourd’hui encore, qui parcourt la Russie rencontre force interlocuteurs, notamment de milieux populaires, qui parlent la langue de Molière et connaissent souvent notre littérature bien mieux que nous-mêmes).

Sans doute les actuels dirigeants russes n’attendent-ils pas que l’Union européenne renvoie une autre image de leur pays que la caricature évoquée plus haut. Aucun espoir de ce côté-là. Pour trois raisons notamment. D’abord, certains pays-membres de l’UE ont à leur tête des responsables dont la raison d’être est historiquement la russophobie (pour ne prendre qu’un exemple, les gouvernants lettons mettent en œuvre des politiques de discrimination, de vengeance judiciaire et de révisionnisme historique, dont on a peu idée ici). Ensuite, l’Union européenne est née de, dans, et pour la Guerre froide, un baptême qui la rend définitivement siamoise de l’OTAN (quarante ans plus tard, Javier Solana est passé directement du secrétariat général de l’Alliance au poste de Haut-représentant de l’UE, et personne n’imagine que la baronne britannique qui lui succède fasse quoi que ce soit qui pourrait s’éloigner de cette consanguinité, au demeurant rappelée explicitement par le traité de Lisbonne).

Enfin et surtout, l’essence même de l’intégration européenne est de former un bloc par-dessus la tête des peuples et de leur souveraineté.

À l’inverse, les Russes ont tout à gagner à coopérer avec les Français en tant que Français, les Allemands en tant qu’Allemands (et, serait-on tenté d’ajouter, entre autres : les Grecs en tant que Grecs…). Et vice versa. S’il en était besoin, l’expérience vient de le confirmer : ce n’est sûrement pas grâce à Bruxelles que les salariés des chantiers navals de Saint-Nazaire pourraient voir conforter leur emploi – bien au contraire, si l’on observe le tollé qu’a soulevé dans certaines capitales la perspective de commandes russes de bâtiments militaires. Et ce n’est pas quelque improbable musée communautaire, mais bien le Louvre, qui propose les remarquables richesses de « la Russie éternelle ».

La « belle et bonne alliance » dont parlait le Général de Gaulle passe nécessairement par les peuples. L’année de la Russie en France (et de la France en Russie) ne devrait pas manquer d’y contribuer. – Pierre Lévy, rédacteur en chef du mensuel Bastille-République-Nations, secrétaire genéral de l’IRICIN (Institut de Recherches Internationales pour les Coopérations et l’Indépendance des Nations).
La Chine et la Russie d´accord pour une coopération plus approfondie
En visite en Russie, le vice-président chinois, Xi Jinping, a rencontré mardi le Premier ministre russe Vladimir Poutine. Les deux dirigeants ont convenu du développement des relations entre les deux pays et les deux partis au pouvoir. Lors de la rencontre, Xi Jinping a indiqué que les relations sino-russes n'avaient jamais été aussi bonnes. Les relations avec la Russie ont toujours été une priorité pour la politique étrangère de la Chine, a-t-il dit.

Il a souhaité que les deux pays puissent approfondir la coopération dans les domaines de l'énergie et du commerce, et renforcer la coordination sur les questions régionales. Le vice-président chinois a aussi appelé à plus d'échanges et de coopération entre les partis au pouvoir des deux pays.

Il a espéré que les deux partis puissent profiter du dialogue de haut niveau et échanger leurs expériences en matière de gouvernance. M. Poutine a convenu de l'importance de développer les relations entre les deux pays et leurs partis au pouvoir. Il a indiqué que la Russie était prête à intensifier la coordination stratégique avec la Chine et à promouvoir les relations bilatérales.

dimanche 28 février 2010

L'émancipation de Dmitri Medvedev
Rapprochement sur le dossier iranien, échanges sur la sécurité européenne, vente du porte-hélicoptères Mistral : la première visite d'Etat en France, lundi 1er et mardi 2 mars, du président russe, Dmitri Medvedev, marque le renforcement du partenariat stratégique "privilégié" entre les deux pays, liés par leur "proximité spirituelle", selon un communiqué du Kremlin. Les tensions de l'été 2008 sur fond de guerre russo-géorgienne sont loin. Et, même si Moscou occupe toujours 20 % du territoire géorgien (l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud), au mépris de l'accord signé sous l'égide du président Nicolas Sarkozy, la France apprécie le président Dmitri Medvedev. "La génération Medvedev, c'est autre chose que Vladimir Poutine (l'ancien président aujourd'hui premier ministre) ", a souligné récemment le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.

C'est pourtant Vladimir Poutine qui a choisi Dmitri Medvedev, un juriste de 44 ans, pour lui succéder au Kremlin en mars 2008, la Constitution interdisant à l'ancien colonel du KGB, de treize ans son aîné, d'exercer plus de deux mandats consécutifs. Doté d'un physique de premier de la classe, l'actuel président russe, adepte de yoga et de nouvelles technologies, est le plus jeune dirigeant que la Russie ait connu depuis Nicolas II, le dernier tsar de la dynastie des Romanov.

Qui est Dmitri Medvedev ? A mi-mandat, le chef de l'Etat russe continue de susciter les interrogations.Certains le voient comme un nouveau Stolypine - le premier ministre réformateur de Nicolas II (1906-1911) - soucieux de mener son pays sur la voie de la modernité. Pour d'autres, en revanche, il n'est que l'ombre de son mentor, Vladimir Poutine, dont il occuperait provisoirement la place au Kremlin jusqu'à l'élection présidentielle de 2012.

"Depuis ces derniers mois, il a l'air plus à l'aise dans son rôle de président, il cherche à se montrer plus indépendant", estime le politologue Dmitri Orechkine. Le premier signe de cette émancipation remonte au 10 septembre 2009, lorsque le site gazeta.ru a publié un article au vitriol du président sur l'état du pays.

Dmitri Medvedev s'y livrait à une critique virulente, jugeant la Russie "arriérée et corrompue", son économie "primitive", sa démocratie "affaiblie".L'exercice était périlleux. Tout en déplorant les insuffisances des deux mandats de Vladimir Poutine (2000-2004 et 2004-2008), le numéro un russe se gardait bien toutefois de critiquer son mentor.

Titulaire d'un blog, d'un twitter, d'une page sur Facebook et - avant tout le monde - d'un iPad, une tablette multimédia commercialisée à partir de la fin mars, Dmitri Medvedev veut en finir avec la "dépendance humiliante" aux matières premières. Innovation et diversification sont ses maîtres mots.

Cette rhétorique est assortie de gestes concrets. Sous son égide, un gouverneur de régions sur cinq a été remplacé. La plupart des barons locaux, en poste depuis vingt ans, ont été du céder la place. Parmi eux figurent des poids lourds jugés inamovibles comme le président du Tatarstan (une région pétrolière à l'est de Moscou) Mintimer Chaïmiev, le gouverneur de Sverdlovsk (dans l'Oural) Edouard Rossel, celui d'Oriol (centre) Egor Stroev, celui de Khanty-Mansiisk (en Sibérie, qui produit 60% du pétrole russe), Alexandre Filipenko, ou encore Iouri Neelov de la région Iamal (dans le grand nord).

Leurs successeurs sont pour la plupart des représentants des lobbies gazier et pétrolier. En période de crise, Moscou juge primordial de renforcer le contrôle sur les flux financiers des hydrocarbures (70% des exportations du pays et 20% du PIB). Un coup de balai similaire a été donné au ministère de l'intérieur où une réforme est attendue. Des généraux ont été limogés selon des critères parfois difficiles à interpréter. La mise à pied du vice ministre Nikolaï Ovtchinnikov, 61 ans - officiellement en raison de son âge -, a suscité un tollé parmi les militants des droits de l'homme qui entretenaient avec lui des rapports cordiaux. Dans une lettre adressée au Kremlin, ils ont demandé sa réintégration.

La crise économique (chute de 8% du PIB en 2009, baisse de la production industrielle et des investissements étrangers) a accentué le besoin de modernisation. Dans plusieurs régions le mécontentement gronde. A Samara, une ville du sud-ouest du pays,les habitants exigent de l'argent frais pour leur club de football en faillite ; ceux de Kaliningrad ont manifesté contre la vie chère. Un débat public fait rage actuellement sur ce qu'il faut faire pour transformer la Russie en un pays "moderne et confortable", selon le souhait présidentiel.

"Dmitri Medvedev est plein de bonnes intentions mais sa marge de manoeuvres est limitée par l'accord informel qu'il a passé avec Vladimir Poutine quand il a été choisi par lui comme successeur. Comment peut-il le critiquer dans ces conditions ? Et puis tout est dans les mains de Poutine : le parlement, les silovikis (les hommes issus des services de sécurité, partisans d'une ligne dure), la télévision...", rappelle Dmitri Orechkine.

Le président et son premier ministre sont d'accord sur un point: la réforme économique se fera sans changement politique. "L'aspect le plus terrible du système mis en place par Poutine c'est qu'on ne peut pas le modifier de l'intérieur. Il n'y a pas de ressources pour le changement. La verticale du pouvoir est construite sur le modèle soviétique et Medvedev est en plein dedans" conclut le politologue.

mercredi 6 janvier 2010

Gaz: Kiev ne peut pas payer la Russie
La société ukrainienne des hydrocarbures Naftogaz n'a pas d'argent pour payer les livraisons de gaz russe de décembre, a affirmé mercredi le président ukrainien Viktor Iouchtchenko, demandant l'aide à Banque centrale du pays. "La société n'a pas de fonds à hauteur de plus de 900 millions de dollars qu'elle doit payer à la partie russe d'ici au 11 janvier", a déclaré M. Iouchtchenko dans une lettre au président de la Banque centrale (Banque nationale d'Ukraine, BNU), publiée par son service de presse.

"Dans cette situation, je suis obligé (...) de vous demander de trouver un moyen de régler ce problème en rachetant des bons de trésor gouvernementaux", a-t-il poursuivi. Vu les bonnes relations entre le chef de l'Etat et le président de la Banque, qui dispose d'importantes réserves monétaires, cette demande ne devrait pas en principe poser de problème.

M. Iouchtchenko s'en est vivement pris dans cette lettre au premier ministre, Ioulia Timochenko, sa rivale à la présidentielle du 17 janvier, en la mettant en cause pour les problèmes financiers de Naftogaz. "C'est le résultat des activités sans talent du gouvernement et personnellement du premier ministre dans le secteur gazier", a écrit le président.

Les relations ukraino-russes dans le domaine gazier sont suivies de près par les Européens, qui avaient subi début janvier 2009 une interruption de deux semaines des livraisons russes au beau milieu de l'hiver, en raison d'un conflit gazier entre Kiev et Moscou. Un quart du gaz consommé dans l'UE provient de Russie, dont 80% transitent par l'Ukraine.

vendredi 1 janvier 2010

En Russie, la population a augmenté en 2009
Vladimir Poutine crie déjà victoire. Pour la première fois depuis quinze ans, la population russe aurait augmenté en 2009. «C'est avec une grande certitude qu'on peut dire que, pour la première fois depuis 1995, une croissance de la population va être constatée en Russiecette année», a claironné le premier ministre lors d'un Conseil des ministres à Moscou. L'augmentation enregistrée reste symbolique : elle ne concerne que 20.000 personnes. Et ce gain est essentiellement dû à la venue des migrants, même si la natalité remonte depuis cinq ans, au point de rattraper la mortalité. Cet apport de sang frais a fait augmenter l'espérance de vie à 69 ans, en moyenne, contre 67,88 ans en 2008, selon le ministère de la Santé.

La démographie constitue le talon d'Achille de l'économie russe. Le pays a perdu 5,8 millions d'habitants depuis 1993, en raison de la chute continue de la natalité. Il compte aujourd'hui 142 millions d'habitants. Le gouvernement s'efforce d'enrayer le déclin par des mesures de soutien à la natalité, et par des incitations au retour au pays de Russes installés à l'étranger. Le Kremlin vise à atteindre une population de 145 millions d'habitants d'ici à 2025, ce qui en fait le pays le moins peuplé et le moins dynamique des Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine). En 2009, le PIB russe a chuté de 8,7 %. La Russie s'attend à 3,1 % de croissance en 2010, contre 8 % en 2007.
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