dimanche 23 octobre 2011

Un couple d'espions russes présumés arrêté en Allemagne
Un couple d'espions russes présumés, actifs depuis une vingtaine d'années, a été interpellé en Allemagne mardi selon des extraits diffusés samedi du magazine Der Spiegel à paraître dimanche. Ce couple, portant des noms allemands, est détenu depuis son arrestation par un commando de la police criminelle fédérale (BKA) à Ballingen, une ville située à une quarantaine de kilomètres au sud de Stuttgart (Bade-Wurtemberg), et à Marburg, à environ 70 km à l'est de Cologne (Hesse), selon le magazine.

Les deux espions présumés, identifiés comme Andreas et Heidrun A., respectivement 45 ans et 51 ans, sont soupçonnés d'avoir travaillé pour les services de renseignement extérieurs russes (SVR), mais les objectifs de leur mission restent pour le moment confus, rapporte également le magazine. Les deux intéressés contestent les accusations dont ils font l'objet. Interrogé par l'agence russe Interfax, un porte-parole des services de renseignement extérieurs russes a indiqué qu'"il n'y aurait aucun commentaire sur ces informations". Le SVR n'était pas joignable samedi après-midi. Selon Der Spiegel, la police a surpris la femme alors qu'elle était en train d'écouter des messages cryptés sur un émetteur. Les espions présumés étaient porteurs de passeports autrichiens qui mentionnaient des lieux de naissance en Argentine pour lui, et au Pérou pour elle mais, après des vérifications en Amérique latine, les enquêteurs ont constaté que ces renseignements étaient faux. Selon l'hebdomadaire, s'appuyant sur les hypothèses des enquêteurs, le couple aurait pu opérer en Europe, se servant de leur domicile allemand comme d'une base. Il est également possible qu'ils aient servi de relais entre d'autres agents et Moscou.

Il s'agit de la première affaire de ce genre en Allemagne depuis la réunification il y a 20 ans, selon le magazine et les enquêteurs émettent l'hypothèse que l'activité du couple au sein des services extérieurs russes aurait pu débuter du temps du KGB. La présence du couple en Allemagne de l'Ouest daterait de 1988.

Der Spiegel affirme qu'Andreas A. qui s'exprime avec un accent russe alors qu'il affirme ne pouvoir parler qu'allemand, anglais et espagnol, est arrivé dans le pays pour y étudier. Il a suivi des études de construction mécanique et sur les matières plastiques, avant de travailler pour un sous-traitant de l'industrie automobile. Avec sa compagne, qu'il a épousée en 1990, il a eu une fille. Il aurait ensuite plusieurs fois changé d'emploi et de domicile. Au début de l'année 2011, il aurait commencé un travail de conducteur de projet dans une entreprise installée à Ballingen.

L'Office fédéral de protection de la Constitution (service du renseignement intérieur) a porté son attention sur ce couple après que le FBI américain a découvert ces dernières années un réseau d'agents du SVR sur son territoire. Depuis la fin de l'été, les autorités allemandes avaient reçu des indices accréditant l'idée que le couple allait faire ses valises. En juillet 2010, les Etats-Unis avaient échangé avec la Russie dix agents secrets dont la très médiatique Anna Chapman, travaillant pour le SVR sur le territoire américain, contre quatre espions officiant pour les Etats-Unis en Russie.

lundi 17 octobre 2011

Russie-Ukraine:forum économique en octobre à Donetsk
Le deuxième forum économique interrégional russo-ukrainien, auquel participeront les présidents de Russie et d'Ukraine, Dmitri Medvedev et Victor Ianoukovitch, se tiendra le 18 octobre à Donetsk, a annoncé le service de presse du Kremlin.

Le premier forum économique interrégional russo-ukrainien qui s'est tenu le 4 octobre 2010 à Guelendjik (territoire de Krasnodar, sud de la Russie - ndlr.) a été consacré aux plusieurs questions dont le développement du commerce transfrontalier, l'optimisation des postes de passage via la frontière russo-ukrainienne, l'intensification des contacts et le renforcement de l'infrastructure des régions transfrontalières, la protection de l'environnement, informe ITAR-TASS.

Le président russe Dmitri Medvedev a alors mis l'accent sur plusieurs aspects de la coopération interrégionale auxquels il faut prêter attention. Il s'agit notamment de stimuler les investissements réciproques, de développer l'économie innovante hautement technologique, d'élargir la coopération industrielle, de promouvoir la coopération dans les domaines humanitaire et environnemental, de créer des technopôles et autres centres de coopération, de renforcer les infrastructures.

Le chef de l'Etat russe estime que la coopération interrégionale doit se développer compte tenu des groupements intégrationnistes existants auxquels participent la Russie et l'Ukraine dont l'Union douanière.

En outre, il est nécessaire de mettre en valeur le potentiel du Conseil d'affaires des chambres de commerce et d'industrie, a souligné le président. Selon lui, il convient non seulement de sauvegarder mais aussi de renforcer l'espace informatique commun ayant les bases de données uniques sur l'offre et la demande sur les marchés des deux pays.

Avant l'nauguration du forum, MM. Medvedev et Ianoukovitch ont discuté d'un projet éventuel de construction d'un pont à travers le détroit de Kertch. Le président russe a mis en relief l'importance de ce projet pour optimiser le passage de la frontière par les citoyens de Russie et d'Ukraine et intensifier le trafic de marchandises entre les deux pays. Une attention particulière a également été accordée aux projets conjoints dans les constructions aéronautiques et spatiales. Le forum a donné lieu à la signature d'une série de documents visant à promouvoir les initiatives économiques et publiques ainsi qu'à dynamiser les liens entre les régions transfrontalières.

dimanche 16 octobre 2011

Russie: Poutine à la présidence n'est pas un retour au passé
Le président russe Dmitri Medvedev a jugé samedi que le retour annoncé de l'homme fort du pays et actuel Premier ministre, Vladimir Poutine au Kremlin en 2012 ne marquait pas un retour au passé, et a assuré que des réformes seraient entreprises. Cet agencement (le retour annoncé de Poutine au Kremlin, ndlr), quoiqu'on en dise, n'est pas un retour au passé, c'est autre chose: c'est un moyen de résoudre les défis que nous nous sommes fixés, a-t-il déclaré, selon des propos retransmis à la télévision russe.

J'étais juriste, et je pensais que je savais très bien comment fonctionne l'appareil d'Etat. Je me suis trompé, les choses sont bien plus difficiles et d'une certaine manière plus effrayantes. C'est pourquoi il faut réfléchir à comment changer le système de direction de l'Etat, a-t-il dit. Le président russe, que M. Poutine avait désigné pour lui succéder en 2008 faute de pouvoir se présenter après deux mandats consécutifs (2000-2008), a également souligné qu'il militait pour un changement profond du fonctionnement de l'appareil d'Etat.

M.Medvedev a plaidé pour un gouvernement plus large à l'avenir qui laisserait même une place à ceux qui ne sont pas complètement d'accord avec nous. M. Medvedev a aussi dit être conscient du fait qu'il avait déçu certains de ses partisans en ne se présentant pas pour un deuxième mandat, alors même qu'il s'était positionné en chantre de la modernisation et des réformes en Russie.

Je sais que certains de mes partisans, ceux qui parlent de la nécessité de changements, ont ressenti une certaine déception et un certain sentiment de tension, a-t-il dit. M. Poutine a annoncé fin septembre, lors du congrès du parti du pouvoir Russie unie, qu'il allait se présenter à la présidentielle de mars 2012, un scrutin qu'il est quasi-assuré de remporter, tant l'opposition a été réduite un rôle insignifiant. Il a aussi indiqué que Dmitri Medvedev, qui prendra la tête de la liste de Russie unie aux législatives de décembre 2011, deviendra Premier ministre à sa place après la présidentielle.

Cette annonce, bien que largement attendue, a été décrite par de nombreux observateurs et médias comme un retour vers le passé, comparant l'homme fort de la Russie au dirigeant soviétique Léonid Brejnev (numéro un de l'URSS DE 1964 à 1982), une période de stagnation dans l'esprit des Russes. Le mandat de président ayant été porté de quatre à six ans, Vladimir Poutine peut théoriquement rester à la tête de la Russie jusqu'en 2024.

lundi 10 octobre 2011

Crise: Moscou prêt à aider la zone euro
La Russie est prête à aider les pays de la zone euro, confrontés à une grave crise de la dette, si ceux-ci s'accordent sur un plan clair de sortie de crise, a indiqué lundi le conseiller économique du Kremlin, Arkadi Dvorkovitch. "Nous attendons de voir quand les pays européens annonceront une stratégie claire et concrète de sortie de crise. Si dans le cadre de cette stratégie une aide de la Russie et des autres pays du (groupe) BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) est nécessaire, alors nous sommes prêts à accorder cette aide", a-t-il déclaré, cité par les agences russes.

L'inquiétude monte
La Russie suit avec beaucoup d'inquiétude la crise de la dette dans la zone euro, l'UE étant son principal partenaire commercial, a déclaré vendredi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch."En Russie, nous suivons avec attention le développement de la situation dans la région et nous sommes très inquiets de la situation économique de nos voisins européens", a déclaré M. Loukachevitch lors d'une conférence de presse retransmise par la télévision russe.
Russie : Ils prouvent l'existence du Yéti à 95%
« Lors d'une expédition dans la grotte Azasskaïa (en Russie), les participants ont collecté des preuves irréfutables démontrant que "l'homme des neiges" vit dans la (contrée de la) Choria montagneuse », a indiqué une équipe de chercheurs américains, canadiens, russes, estoniens et suédois dans un communiqué publié dimanche soir. Cette délégation internationale a en effet assuré qu'elle a réussi à collecter des « preuves irréfutables » de l'existence du yéti dans le Kemerovo, une région de Sibérie.

« Des empreintes de l'homme des neiges, son antre supposée et différents marqueurs avec lesquels le yéti démarque son territoire ont été trouvés. Dans l'une des empreintes découvertes, le scientifique russe Anatoli Fokine a trouvé des poils appartenant potentiellement au yéti », ont par ailleurs détaillé les scientifiques. L'administration régionale a, quant à elle, souligné que ces récentes découvertes prouvent à « 95% que l'homme des neige vit sur son territoire » et que ces trouvailles seront prochainement « étudiées dans un laboratoire scientifique ».

samedi 8 octobre 2011

Syrie: la Russie pense au départ d'Assad
Le président russe Dmitri Medvedev a envisagé pour la première fois le départ de Bachar al-Assad, estimant aujourd'hui que le régime syrien devait faire des réformes ou partir, même si Moscou maintient son opposition à toute ingérence dictée par les Occidentaux. "Nous travaillons activement avec les dirigeants syriens pour qu'ils procèdent aux réformes indispensables. S'ils ne sont pas capables de mener ces réformes, ils doivent partir", a déclaré Dmitri Medvedev au cours d'une réunion de Conseil de sécurité russe.

"Mais c'est au peuple et au régime syrien de décider cela, et non pas à l'Otan ou à certains pays européens", a ajouté le président russe, avertissant que Moscou continuerait de bloquer à l'ONU "des sanctions visant à déboucher sur des changements de régime". Ces déclarations interviennent quelques jours après le veto de la Russie et de la Chine - membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU - à un projet de résolution sur la sanglante répression des manifestations en Syrie.

Les pays occidentaux qui avaient présenté mardi un projet appelant à des "mesures ciblées" contre la Syrie ont vivement dénoncé la décision de la Russie et de la Chine, la répression des manifestations par le régime de Damas ayant fait, selon l'ONU, plus de 2.700 morts depuis la mi-mars. Alliée de longue date de la Syrie, à laquelle elle fournit des armements, la Russie s'est défendue d'être l'avocate du régime de Damas et a fait valoir qu'elle accueillerait en octobre deux délégations de l'opposition syrienne comme elle l'a déjà fait - sans grand résultat - par le passé. Selon l'Onu, la répression en Syrie aurait causé depuis mars la mort d'au moins 2900 personnes.

samedi 1 octobre 2011

Les dés ne sont pas pipés, assure Medvedev
Le président russe Dimitri Medvedev a démenti vendredi que les résultats du scrutin de mars 2012 soient prédéterminés. Dans une première entrevue télévisée depuis l'annonce d'une éventuelle inversion des rôles des numéros un et deux à la tête du pays, le chef du Kremlin a affirmé, à propos des prochaines élections : « Comment peuvent-elles être décidées d'avance? »

« Aux élections, c'est le peuple qui choisit, et ce ne sont pas de vaines paroles. C'est comme cela que ça se passe. Tout homme politique peut "échouer" aux élections. Dans l'histoire de notre pays et dans celle d'autres pays, c'est arrivé plus d'une fois », a poursuivi M. Medvedev.

Personne n'est assuré de rien. Comment cela peut-il être prédéterminé? Laissons le peuple décider pour qui il va voter et qui a le plus d'autorité.
                                                                                     — Dimitri Medvedev

Lors du dernier congrès du parti Russie unie, le premier ministre et ancien chef d'État Vladimir Poutine a accepté de se porter candidat pour la formation au pouvoir en vue du scrutin, à l'appel de M. Medvedev qui a renoncé à se représenter. Il a ajouté qu'advenant son élection, il remettrait la direction du gouvernement entre les mains de l'actuel président à qui il avait confié le Kremlin en 2008. La Constitution russe interdisait à M. Poutine de briguer un troisième mandat.

Poutine « plus populaire »
Dans l'entretien diffusé vendredi soir par trois réseaux de télévision, M. Medvedev a expliqué qu'il a renoncé à briguer un second mandat, car il juge M. Poutine plus populaire et plus autoritaire. « Le premier ministre Poutine est incontestablement aujourd'hui le politicien ayant le plus d'autorité dans notre pays, sa cote [de popularité] est légèrement plus élevée », a-t-il estimé.

Il a affirmé que si la population choisissait Russie unie, le gouvernement serait renouvelé. « Ce sera un renouvellement charnière du gouvernement, un gouvernement composé de personnes nouvelles. Ceci est d'une importance fondamentale », a dit le président. M. Poutine est presque assuré de remporter l'élection en absence de réelle opposition, lourdement affaiblie lors de son passage à la présidence (2000-2008). Selon de nombreux analystes, ce scénario pourrait lui permettre de rester au pouvoir jusqu'en 2024, une réforme constitutionnelle ayant fait passer la durée d'un mandat présidentiel à six ans.
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