La Russie carbure à l’immobilier
La hausse des taux d’intérêts n’affecte pas la bonne santé du marché immobilier en Russie, selon la RICS. Les hausses des taux d’intérêts ne vont pas empêcher le marché immobilier russe de continuer à être performant. Les dernières données publiées ou qui vont être publiées, comme la production industrielle du mois d’avril, les ventes au détail, le taux de chômage et l’investissement, fournissent une preuve supplémentaire de la force sous-jacente de l’économie russe. En effet, les récentes révisions des données officielles illustrent le fait que la croissance reste ferme dans le pays.
Rosstat (Russian Federation Federal State Statistics Service) a remis à jour son estimation pour 2010 concernant les ventes au détail à près de 2% et a ajouté environ 2,5% pour les prévisions de cette année. En conséquence, l’augmentation de la consommation des ménages en mars sur les douze derniers mois grimpe à 4,8%, ce qui montre une forte performance économique et une confiance renouvelée.
Faisant écho à cette tendance optimiste, la dernière étude sur le marché immobilier d’entreprise dans le monde publiée par la RICS, révèle que le marché immobilier en Russie reste ferme avec des prévisions de loyers et de valeurs positives. « Cet optimisme est illustré par les estimations venant de Jones Lang Lasalle, qui montrent que les loyers ont considérablement augmenté à Moscou, de +17% au dernier trimestre, et les valeurs de presque 25% » selon Simon Rubinsohn RICS Chief Economist « sur les bases des 12 derniers mois, les valeurs ont augmenté de presque 50%. » En outre, l’étude indique également que cet environnement plus favorable alimente le secteur de la construction, qui a enregistré un solde positif pour les nouveaux développements pour le second trimestre consécutif. Dans ce contexte, la Banque Centrale a surpris les marchés financiers en augmentant les taux de refinancement en avril dernier. Cette démarche trouve une justification dans la dernière lecture de l’inflation dont le taux global s’élève à 9,7%. Alors que pour l’essentiel ceci peut être expliqué par une flambée des prix alimentaires l’été dernier, la RICS pense que la Banque Centrale va vraisemblablement augmenter les taux d’intérêts au cours de l’année. « Cela aura inévitablement un impact sur l’économie » ajoute Simon Robinsohn « Cependant, nous croyons toujours que la croissance atteindra 4,5% cette année, ce qui devrait offrir un cadre relativement favorable au secteur immobilier. »