Le parlement russe ratifie l'accord frontalier avec la Norvège
La chambre basse du parlement russe, la Douma, a ratifié vendredi l'accord sur la délimitation des frontières maritimes entre la Russie et la Norvège en mer de Barents, confirmant la volonté de Moscou de coopérer dans cette région présumée riche en hydrocarbures. Conclu en avril 2010 entre le président russe Dmitri Medvedev et le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, l'accord met fin à un différend de 40 ans entre les deux États portant sur près de 176 000 kilomètres carrés.
L'accord a été approuvé par 311 députés, tous membres du parti au pouvoir Russie unie, dirigé par le premier ministre Vladimir Poutine. 57 députés se sont prononcés contre la ratification, jugeant que le document allait à l'encontre des intérêts de la Russie.
Voté à l'unanimité par les députés norvégiens le 8 février, il doit encore être adopté définitivement par le Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) et promulgué par le président Dmitri Medvedev pour entrer en vigueur et permettre d'entamer la prospection des fonds sous-marins.
D'énormes gisements d'hydrocarbures se trouvent de part et d'autre de la zone objet de l'accord, avec le champ gazier Chtokman côté russe et les champs Snoehvit et Goliat côté norvégien. Selon l'Institut de géophysique américain (US Geological Survey), l'Arctique dans son ensemble pourrait receler 13% des réserves de pétrole et 30% des réserves de gaz naturel pas encore découvertes de la planète.